INTERVIEW
ALIVE
L’équipe du film arrive détendue et semble être d’humeur blagueuse. Richard Anconina, rompu à l’exercice, prend dès le début les choses en main et établit un contact chaleureux avec les journalistes. Les premières questions vont vers Maxim Nucci et sur son rapport à la musique du film. Pour…
L'équipe du film arrive détendue et semble être d'humeur blagueuse. Richard Anconina, rompu à l'exercice, prend dès le début les choses en main et établit un contact chaleureux avec les journalistes. Les premières questions vont vers Maxim Nucci et sur son rapport à la musique du film. Pour rappel, il est musicien de formation (Conservatoire, Music Institute of technology de Londres…) et ses influences sont davantage du coté de Jimmy Hendrix que de Britney Spears. Il a tout d'abord été engagé pour composer les chansons du film et affirme avoir eu carte blanche pour écrire la musique autour du thème de l'amour, perdu puis retrouvé. Puis il s'est finalement laissé convaincre par l'équipe du film d'interpréter le rôle de Mathieu, la réalité rejoignant ainsi la fiction puisque son personnage suit exactement la même évolution. L'idée de composer une B.O de film l'avait déjà effleuré, mais il n'avait pas pensé que ses chansons pourraient se prêter à une comédie musicale.
C'est autour de la question de la musique que pointent d'ailleurs les premières questions incisives, certains journalistes comparant Alive à un long clip. L'équipe dénonce cette analogie et accepte du bout des lèvres l'idée que le film passe très vite, « aussi vite qu'un clip ». Frédéric Berthe souligne ensuite le fait qu'il ne voulait pas profiter de la séquence du casting pour ridiculiser les artistes éconduits. Il voulait faire émerger de son film l'idée que toute réalisation artistique, aussi médiocre soit-elle, mérite le respect et ne doit pas être l'occasion de moquerie facile.
Vient ensuite une question plus épineuse : « En s'inscrivant dans le courant des comédies musicales et des stars en herbe, le film ne tente-t-il pas de surfer sur la vague ? ». A cette interrogation, le poil se hérisse un petit peu mais la réponse se veut persuasive et courtoise. Richard Anconina répond qu'il est en quelque sorte la « caution artistique » de ce film et qu'il n'a plus à démontrer qu'il ne fait pas ses choix cinématographiques en fonction des modes. Il rappelle aussi que de nombreux thèmes, autres que celui de la chanson, sont abordés: amour, filiation, équilibre entre vie professionnelle et familiale…
La musique et la danse importent, mais ils ne résument pas à eux seuls l'histoire d'Alive. Et il avoue trouver également stupide d'arrêter de faire des films sur la musique sous prétexte que la Star'Ac a popularisé - et peut-être décrédibilisé - cet art. Frédéric Berthe est ensuite interrogé sur ses influences, notamment en ce qui concerne les chorégraphies. Ce a quoi il répond qu'i n'a pas voulu trop marquer le film, afin que celui-ci ne paraisse pas démodé dans 5 ans.
Enfin, on questionne les membres de l'équipe sur leurs futurs projets professionnels. Maxim Nucci, même s'il goûtera probablement un jour aux joies de la comédie, pense avant tout se consacrer à sa musique. Richard Anconina évoque deux nouveaux films : « La Vérité si je mens 3 » et un autre dont il préfère ne pas parler avant qu'il ne se concrétise. Frédéric Berthe n'a lui pas d'autre projet immédiat que d'assurer la promotion de son film et se reposer.
Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur