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PINOCCHIO LE ROBOT

Un film de Daniel Robichaud

Une relecture moderne, mais impersonnelle

An 3000. La cité de Scamboville est tenue d’une main de fer par le Maire, Scamboli, qui déteste les enfants et s’emploie à faire disparaître la moindre trace de verdure. Dans une maison à part, Gepetto, un vieil inventeur, donne naissance à un enfant robot, que la fée Cyberina promet de transformer en vrai petit garçon lorsqu’il aura appris à distinguer le bien du mal...

Allez savoir ce qui passe par la tête des cinéastes depuis quelques années, chacun voulant son Pinocchio. Après l’expérience sage de Coppola producteur, et le désastreux film de Benigni, voici donc une version en images de synthèse. La transposition dans une ville du futur, permet aux auteurs d’introduire dans le conte quelques dimensions écologiques, les gamins tentant de préserver les rares vestiges de nature, et de sensibiliser nos chères petites têtes blondes aux problèmes d’environnement et d’emprise de la technologie sur notre quotidien.

Cependant, en optant pour une construction à la Disney, avec personnages secondaires sensés être drôles (un robot râleur et un robot benêt), le film suit tout de même des sentiers déjà rebattu. D’autant que les transpositions dans le monde moderne (ou futuriste), devant évoquer aux enfants des univers peut être plus fascinants, les robots et manèges baleine ne font que faire perdre au récit sa nostalgie, matinée de sagesse ancestrale. Une inutile réinterprétation...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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