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LE VOL DU PHOENIX

Un film de John Moore

Un phoenix qui se brûle les ailes !

Un avion s’écrase dans le désert de Gobi, avec ses passagers à son bord. Perdu au milieu de nulle part, sans moyen de joindre les secours, les survivants vont devoir s’unir pour survivre. Et leur salut passera par une idée folle, mais unique, construire un nouvel appareil à partir des débris de l’ancien…

Ce film de John Moore reprend la trame exacte de celui de Robert Aldrich dont il est le remake : des passagers perdus en plein désert et contraints de s’unir dans une idée folle afin de survivre. Le traitement réservé est donc une tentative de dépoussiérage, si l’on peut dire, surtout dans le désert, qui adapte au goût du jour, le petit groupe de survivants et les péripéties auxquelles ils sont soumis. Et même si la photographie de ce film est magnifique, que certains personnages semblent attachants ou mystérieux et que l’idée de revoir un pur film d’aventure à l’ancienne peut enchanter, malheureusement on ressort de la salle déçu. Les promesses ne sont pas toutes tenues. La faute à quoi ?

D’abord aux personnages et à leur relation conflictuel, rien n’étant réellement développé, surtout que dès le crash de l’avion, les différences de caractères laissent entrevoir de nombreuses possibilités d’opposition. Ils s’opposent donc mollement les uns aux autres sans essayer à aucun moment de prendre le dessus. D’autre part plus le film avance plus les péripéties semblent désuètes et l’action mollement efficace. La faute au réalisateur qui les filme sans grande conviction, la faute au scénariste qui n’en rajoute aucune.

Donc en fin de compte un film d’aventure qui dépayse, mais sans grande envolée, et dont le contenu se vide au bout d’une heure. Passé ce délai le vent se lève et efface toute surprise ! Dommage !

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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