ET SI C'ÉTAIT VRAI...
Une adaptation mineure
David, trentenaire célibataire, légèrement dépressif, loue un superbe appartement dans San Francisco, le bail étant reconduit mois par mois. Un matin, il découvre Elizabeth dans son salon. D’un aplomb certain, la jeune femme prétend qu’il s’agit de son appartement à elle…
Mark Waters adapte ici le roman français à succès Et si c’était vrai de Marc Lévy, qui s’il ne relève pas de la grande littérature, a le mérite de se lire facilement, et d’émouvoir forcément, le tout en maintenant en certain suspense. Du coup, en choisissant de nous dévoiler, dès les premières images, la vie quotidienne du personnage d’Elizabeth, les scénaristes gâchent d’emblée une bonne partie de la surprise. Ajoutez à cela une fin très raccourcie, mais si elle semble par certains cotés plus réaliste que dans le livre, et vous aurez une idée de la manière dont Hollywood a su ôter tout réel intérêt à cette histoire, pourtant incroyable.
Misant tout sur la romance naissante entre les deux personnages principaux, le scénario ne donne finalement ni dans un humour léger, ni dans un quelconque mystère éteint par une notion de destin mal venue, et par la présence de chansons à la signifiance insupportable (voir Just like heaven…) . On se tourne alors vers une interprétation sans faute des deux acteurs principaux. Reese Witherspoon prend peu à peu de la graine, et Mark Ruffalo est toujours aussi formidable, en homme blessé. Pas de quoi crier au génie cependant.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur