VENUS ET FLEUR
Humour décalé : un vent frais qui vous emporte
La force de Vénus et Fleur est de traiter de la jeunesse, de son innocence et de ses certitudes, sans jamais se prendre au sérieux. Le principe est simple : lors de chaque situation correspondant à un cliché, le scénario introduit un élément perturbateur inattendu. Ainsi les deux filles vont draguer sur la plage. Usant d'un ballon qu'elles s'appliquent à lancer sur de jeunes mâles isolés, elles ne rencontrent pas vraiment de succès. De là, naît la fraîcheur et la surprise permanente.
Le deuxième atout de ce film français, est la distribution remarquable de jeunes actrices et acteurs. Vénus est donc la beauté et l'insouciance incarnée fort bien par Veroushka Knoge, charnelle et délurée. Fleur est l'innocence et la timidité faite femme en Isabelle Pirès, ingénue qui rêve d'être une autre. Le voisin, lui, s'appelle Dieu, et c'est un dragueur lors paire, sûr de lui et poseur. Le scénariste use de symboles et amuse, en abordant avec nonchalance les thèmes importants de l'adolescence : la perte de l'innocence, l'affirmation et le dépassement de soi… Un film doux et surtout, très drôle.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur