THE RED SHOES
Toujours les mêmes recettes
Décidément le cinéma fantastique asiatique a bien du mal à se renouveler. Après quelques scènes d'installation plutôt réussies, que ce soit dans un métro désertique ou à l'intérieur d'un appartement lugubre dans lequel emménagent une divorcée et sa fille, ou encore dans un futur bureau délabré où squatte allègrement un architecte aussi séduisant que louche, on retombe vite dans les codes classiques du film de fantômes venu d'orient. Ectoplasmes aux cheveux noirs et longs, plutôt flous ici et sans bruits gutturaux, malédiction liée à un objet particulier, sont donc au rendez-vous.
Mais bizarrement, l'auteur échafaude un parallèle entre une histoire de trahison passée et une rivalité présente à la limite du ridicule entre mère et fille, le tout sur fond de danse. Ajoutons qu'il l'annihile presque par un dénouement multiple et compliqué, où tout à coup un élément du présent prend une importance inattendue, et presque hors de propos. Du coup, on s'agace à la vision de cette intrigue poussive où la paire de chaussure, perdue au milieu d'une collection somptueuse, n'a finalement qu'une importance relative.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur