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LE PONT DES ESPIONS

Un film de Steven Spielberg

Une amitié singulière

James Donovan est un avocat des assurances à Brooklyn, pendant la guerre froide. Contre toute attente, il est chargé de défendre l’espion soviétique Rudolph Abel dans un procès censé paraître juste et équitable. Après s’être montré un peu trop dévoué à la cause, Donovan est sollicité par la CIA pour effectuer un échange entre Rudolph Abel et un espion américain retenu en Russie. L'avocat américain est voué à jouer un rôle essentiel dans l'un des plus grands conflits mondiaux de l’histoire...

C’est presque sans surprise que nous retrouvons Steven Spielberg, trois ans après "Lincoln", en compagnie de Tom Hanks, l’un de ses acteurs fétiches avec lequel il avait déjà tourné trois films. Dans "Le Pont des espions", Spielberg nous fait découvrir une partie de l’histoire que beaucoup ne connaissaient probablement pas. Présenté comme un citoyen lambda, Donovan est le héro type des films américains : un père de famille avec une profession respectable et qui défend fermement les valeurs américaines. Bien qu’on pourrait s’attendre à retrouver le schéma habituel, où les Américains sont les gentils et les Soviétiques les méchants, Spielberg a refusé tout manichéisme en parvenant à rester relativement neutre dans son récit.

"Le Pont des espions" rassemble des personnages attachants évoluant au sein d’une situation complexe qui, pourtant, favorise des relations touchantes et inattendues. L’horreur, l’humour et l’art de la négociation s’imbriquent avec brio dans ce film co-écrit par les frères Coen, qui porte une grande attention aux détails et qui s’évertue à raconter la petite dans la grande histoire.

Et qui dit Steven Spielberg, dit casting épatant. Tom Hanks est brillant, comme toujours, et son alchimie avec Mark Rylance (déjà dans le prochain Spielberg) est palpable. Austin Stowell, que l’on avait découvert dans "Whiplash", prouve une fois de plus qu’il sait jouer à merveille le beau gosse tête à claques. Encore une fois, Steven Spielberg se distingue par sa remarquable capacité à conter l’histoire que tout le monde croit connaître et à lui donner une résonance merveilleuse et inattendue.

Justine TurchetEnvoyer un message au rédacteur

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