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DARK SKIES

L'éternelle histoire d'enlèvement extra-terrestre

La famille Barret vit dans une petite banlieue paisible des Etats-Unis. Lacey est agent immobilier et son mari Daniel est un architecte à la recherche d'un emploi. Leurs deux enfants Jesse et Sam se racontent chaque soir des histoires effrayantes sur le Marchand de sable venant subtiliser les yeux des enfants qui ne dormiraient pas une fois le soleil couché. Une nuit, Lacey découvre avec stupeur que couverts, aliments et ustensiles de la cuisine ont été empilés d'une bien étrange manière. Sam se réveille à son tour. Il prétend que c'est le Marchand de sable qui aurait fait cette œuvre étrange…

Il est évident qu'avec une filmographie comme celle de Scott Charles Stewart ("Legion", "Priest"), il n'y a pas de quoi s'attendre à du renouveau ou de la qualité avec ce dernier opus. Seulement, à examiner l'affiche de plus près, le distributeur a choisi de mettre en avant un autre nom plus prestigieux : celui de Jason Blum, connu pour avoir produit la saga des "Paranormal Activity" et surtout l'effrayant (du moins jusqu'à son dernier quart d'heure) "Insidious". Le producteur ne change donc pas ses bonnes habitudes puisqu'il réunit ici le financement pour une histoire d'enlèvement ayant lieu la nuit par une force de l'au-delà.

Dès le départ, les poncifs du film d'horreur sont aussitôt reconnaissables. Une famille, dont les parents ont déjà de nombreux soucis, qui sont bien souvent d'ordre financier depuis la crise des subprimes, constatent des phénomènes plus ou moins étranges, jusqu'à ce que l'un d'eux aille de sa petite recherche sur le net ou auprès d'un charlatan spécialisé en phénomène paranormal, et les confronte à sa moitié, en général le sceptique qui ne veut rien savoir. Ce n'est seulement lorsque celui-ci constate qu'il y a effectivement un problème surnaturel dans la demeure que la phase de défense s'opère. Unis, on est souvent plus fort.

Le scénario de "Dark Skies" suit son petit chemin balisé et aucune surprise ne viendra troubler l'ennui dans lequel le spectateur se vautre paisiblement. Sans que sa vision ne soit foncièrement désagréable, "Dark Skies" accumule les tous les clichés du genre malgré une présentation fort maîtrisée et intéressante de la famille Barrett. Malheureusement, l'ensemble dérape bien vite après la nuée d'oiseaux s'écrasant sur les carreaux. Les séquences horrifiques n'ont pas la portée de celles d'"Insidious" et pour couronner le tout, la fin laissera plus d'un spectateur sur sa faim !

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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