MORTAL ENGINES
Résolument spectaculaire
Cette nouvelle production signée notamment Peter Jackson nous propulse d’emblée dans un monde semi-désertique, où des villes entières, amoncellements d’habitations, constructions et éléments mécaniques, se meuvent sur roues et chenilles, certaines cherchant à s’emparer des ressources des autres (carburant, eau, nourriture…). Le tout s’ouvre donc sur une course-poursuite dantesque avec une ville poursuivie par celle, immense, de Londres, et se divisant en trois pour tenter de lui échapper. Cet épisode introduit ainsi le personnage d’Hester Shaw, qui une fois sur Londres va tenter d’assassiner le « maire » (ou leader) et rater sa cible, avant de s’échapper, croisant alors la route du jeune Tom Natsworthy.
Pour quelles raisons a-t-elle cherché à tuer le leader ? Que sont en train de construire les dirigeants dans les sommets de la ville ? Ses motifs et le doute qui s’installe peu à peu dans l’esprit de Tom comme dans celui du spectateur vont constituer le moteur de ce film d’anticipation des plus réussis. Mais au-delà d’un scénario qui tient la route, porté par un souffle épique et de nombreux rebondissements, le spectateur qui aura fait le déplacement jusque devant un grand écran en aura pour son argent, emporté par des lieux dépaysants et des effets spéciaux à couper le souffle. Convoquant un imaginaire quelque part entre "Le château ambulant" pour l’aspect de bric et de broc des cités, et "Mad Max" pour les décors post-apocalyptiques et les comportements « sans pitié » ou débrouillards qui prennent place en ces lieux, le film est un parfait divertissement pour cette période de Noël qui s’annonce.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur