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MIMI ET LISA 2 : LES LUMIÈRES DE NOËL

4 histoires inégales

Mimi, jeune fille non voyante, sait utiliser ses autres sens. Une nouvelle fois elle se laisse entraîner par sa turbulente voisine et amie, Lisa. Ensemble, elles vont suivre une étrange course, faire de la pâtisserie, décorer un sapin de Noël plus ou moins grand...

Après une brève présentation des deux héroïnes, histoire de remettre en tête aux jeunes spectateurs qui auraient oublié qui sont "Mimi et Lisa" (une petite fille aveugle et sa petite voisine espiègle), ce recueil de quatre courts métrages slovènes aligne des récits entraînant les deux gamines dans des aventures issues de leur imagination, impliquant bestioles (des verres de terre, un drôle de basset…), objets (de la levure…), ou d’autres étranges êtres vivants. "La grande course" est le premier court métrage, en forme de parodie de compétition sportive entre asticots au sens de l’orientation plus qu’approximatif. Un film sympathique, qui relativise l’esprit de compétition.

S’en suit "Le gâteau à la vanille", centré sur le sens de l’odorat (Mimi est capable de reconnaître tous les ingrédients sauf les œufs…), mais déraillant du fait de la taille du gâteau, due à un excès de levure. Sans grand intérêt, le film surprend par le choix d’un accent italien pour la fameuse levure, qui dans la tête des deux filles, se met à leur parler et les mettre en garde. "Le pays des cadeaux" est le troisième segment, mettant en scène un chien rapiécé façon patchwork, est certainement le plus réussi graphiquement (avec notamment de très belles montagnes).

"Les lumières de Noël" vient clore le recueil avec une poésie toute particulière, confrontant les deux fillettes à leur voisinage, dont un vieil homme vivant au grenier et une créature lumineuse des plus espiègles. Incluant deux chansons (une collective autour du sapin, l’autre finale…), ce court métrage met en avant l’habileté de Mimi dans le noir, joue du contraste entre ces lumières tant chéries et une obscurité devenue synonyme de solitude, tout en soulignant l’importance de l’amitié. Si toutes ces histoires font la part belle à l’imagination, l’animation reste une nouvelle fois bien sage, entre simplicité du dessin des héroïnes aux grands yeux, aspect patchwork des autres personnages, et décors multi-couches caressant le regard par des couleurs douces. Un recueil plein de bonnes intentions, mais qui part un peu (sans faire de mauvais jeu de mots) dans tous les sens.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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