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IL DOLCE E L'AMARO

Un film de Andrea Porporati

Les rêves laissés derrière

Un adolescent rend visite à son père, en prison, récemment responsable d'une émeute. Quelques années plus tard, le même jeune homme commence à rendre des services à la mafia...

Présenté en compétition au Festival de Deauville 2007, « Il dolce et l'amaro » (le doux et l'amer), approche la mafia sicilienne au travers de l'histoire d'un individu ayant très peu connu son père, mais condamné à en être le digne successeur. Basée à Palerme, la majeur partie de l'action tourne autour de son intégration progressive dans le milieu, par le biais de « contrats » successifs, l'éloignant un peu plus de celle qu'il semble aimer et qui provoque chez lui jalousie, colère, et violence incontrôlée.

L'interprète principal, Luigi Lo Cascio déjà remarqué dans « Nos meilleures années », concocte un mélange réussi entre sourire ravageur, noirci par une enfance solitaire, et recul intelligent par rapport au système. Mais le plus intéressant est le second degré avec lequel ce dernier est représenté: parrain prisonnier qui reçoit dans son salon privé, conseil avec débat enflammé autour d'une sauce tomate, ou encore règlement de compte autour d'un puits où son enfermés deux enfants, semblent un quotidien en décalage avec l'image impitoyable de la mafia.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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