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REINE D’UN ÉTÉ

Un film de Joya Thome

Une charmante vision de l’enfance

Léa, 10 ans, n’a aucune envie de partir en colonie pour les vacances. C’est l’été et entre un tour à vélo et une visite chez un étrange voisin, elle observe une bande de garçons, qu’elle voudrait bien intégré. Mais ceux-ci n’acceptent pas les filles...

"Reine d’un été" dégage un charme certain, entre chronique d’une jeunesse qui se cherche des affinités, observation fine de la distance entre garçons et filles, peinture lumineuse et libre de l’été, et aventures que l’on s’invente. Tourné à Niendorf, dans la ferme où a grandi la réalisatrice, le film met en effet en valeur, dans un format carré évoquant presque les films de vacances, les paysages de campagne et la verdure environnante, qui servent d’aventures à cette bande de gamins.

Lançant des défis idiots, pour à la fois se prouver leur courage et jauger la supposée valeur de chacun, les garçons vont imposer à la fille de s’introduire chez un pompier dont les agissements quotidiens intriguent, puis de se la jouer "Stand by me" sur la voie ferrée locale. Ces aventures à hauteur d’enfants permettent surtout au scénario de mettre en évidence l’apprentissage de la propriété et de l’entraide (la cabane, la construction du radeau…), et surtout celui de la responsabilité.

Malheureusement, si la jeune actrice est impeccable, légèrement effacée mais frondeuse à ses heures, le jeu du leader de la bande, qui parle tel un robot sans aucune expression sur le visage, désespère quelque peu. Reste une réelle ambiance estivale, encore magnifiée sur la fin par le passage musical envoûtant sur une version féminine de « Le vent l’emportera » de Noir Désir. Un film parfait pour finir l’été.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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