LE COURS ÉTRANGE DES CHOSES
A strange course of nothing
Après plusieurs longs-métrages remarqués, Raphaël Nadjari revient à Cannes cette année avec son film "A Strange Course of Events", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.
Saul est homme d’une quarantaine d’années enfermé par son quotidien d’informaticien divorcé, et seul. Un jour, il décide de rendre visite à son père Shimon qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Installé avec sa compagne Betty, responsable d’une boutique ésotérique, on comprend dès le départ que les retrouvailles ne seront pas faciles, sans savoir pour autant où le réalisateur nous emmène.
Le climat est tendu, il y a peu d’échanges entre le père et son fils alors que Betty, elle, prend beaucoup de place. Malgré les efforts de chacun, rien ne va : un ordinateur qui ne convient pas fait scandale entre Betty et Shimon, un diner au restaurant tourne mal… Et toujours, cette tension.
Jusqu’au jour où Saul décide d’aller courir pour oublier cet échec. Là, au marché, il glisse sur un poisson et finit à l’hôpital, le pied immobilisé. C’est sur les bancs de la salle d’attente qu’il fait la rencontre d’Orly, une promesse d’ailleurs.
Seulement voilà, des rencontres comme celle-ci, on en attend depuis le début du film. Tout est suggéré et l’histoire peine à avancer. Même si certains y trouveront de la délicatesse et l’envie de décrypter les non-dits, d’autres perdront rapidement le fil de cette histoire familiale finalement plutôt classique.
Anne-Claire JaulinEnvoyer un message au rédacteur