IRRESISTIBLE ALFIE
Uniquement pour Jude Law
De ce remake d’un film de 1966 (Lewis Gilbert), mettant en scène à l’époque Michael Caine, et lui même adapté d’une pièce à succès, les studios américains attendaient un film à Oscars. Mais les espoirs se sont rapidement transformés en regrets, face au peu d’enthousiasme qu’a suscité le film outre atlantique. Sans aller jusqu’à traiter le film, comme l’ont fait certains médias américains, de « pire remake de l’année » (Box office prophets), on dira simplement qu’Alfie paraît d’un autre temps, loin de provoquer l’étonnement ou le courroux de l’époque.
Le principe narratif, l’acteur principal s’adressant régulièrement au spectateur, paraît éculé, tellement les conseils prodigués semblent vains et superficiels. Bien sûr, ce genre d’homme, sans complexe ni conscience, existe toujours de nos jours, mais le film, qui se veut au final, amoral, ne procure que peu de plaisir subversif. Alors, on se console, en admirant le travail d’un Jude Law, toujours aussi brillant, et dont la transpirante virilité, lui permet, en effet, comme le dit le texte, « d’oser porter du rose ». Un film sans grande surprise.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur