Festival Que du feu 2024 encart

TIMECRIMES

Un film de Nacho Vigalondo

A la poursuite de soi-même

Un homme fait accidentellement un voyage dans le temps et se retrouve confronté à lui-même une heure auparavant. En cherchant à tout prix à réparer cette erreur et à revenir au présent, il va déclencher sans le vouloir une série de désastres irréparables...

« Timecrimes » (« Los cronocrimenes ») fait partie de ces films dont la sortie directe en DVD ressemble à une aberration. Malin et rigoureux, retors par moments, le film de l’espagnol Vigalondo commence très fort, comme un slasher à tendance anxiogène dominé par les apparitions d’un homme au masque inquiétant. L’intérêt du métrage se joue lorsque l’identité de ce dernier nous est révélée : le film gagne en épaisseur ce qu’il perd en efficacité pure et en suspens.

Comme tout film concept (l’homme présent confronté à des versions passées et futures de lui-même), il peine à se sortir de la spirale un peu répétitive qu’il a élaboré. Heureusement la mise en scène ne se gargarise jamais de ces pirouettes scénaristiques et construit une atmosphère mi-hallucinée mi-réaliste où se révèle une vision SF de la schizophrénie : à vouloir voyager dans le temps, l’homme se perd à force de se poursuivre lui-même.

Thomas BourgeoisEnvoyer un message au rédacteur

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