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LE ROMAN DE RENART

Un film de Thierry Schiel

Animation sans grand relief

Alors qu’il est sur le point d’être pendu, le malin Renart s’évade et s’enfuit, prolongeant ses vols et méfaits, qui parfois amusent même le roi…

Quelle drôle d’idée d’avoir fait d’un renard un « héros funky » et futé, sorte de robin des bois, à la fois voleur et provocateur, agissant dans un moyen âge peuplé d’animaux (le roi est un lion, les gardes des chien ou des loups). Portant boucle d’oreille, fort signe de rébellion, il brave le pouvoir pour redistribuer les richesses, surtout aux siens. Passons cependant sur l’intérêt scénaristique limité de ce dessin animé luxembourgeois, pour nous attarder plus longuement sur les choix graphiques.

Ainsi, outre les décors aux coloris certes lumineux, mais à l’aspect bien statique, on a du mal à adhérer à une représentation des personnages, à la fois sommaire, à la limite de la caricature, et surtout sans grand relief, du fait d’un traitement des ombres peu poussé. Les images de synthèses ont alors du mal à se distinguer du fond. Les fans de l’animation 3D américaine façon Pixar seront donc déçus, le summum de l’inutile raté revenant à la sorte de houppette en pinceau que le copain rat de notre renart, porte en guide de couvre chef (ou de coiffure), dont les poils semblent collés les uns aux autres tellement ils sont immobiles.

Reste un dessin animé typiquement pour enfants, qui tente de maintenir un rythme assez rapide, générant des aventures et des poursuites aussi peu captivantes pour les adultes, que colorées pour les enfants.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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