PEAU D'ANGE
Une jeune fille presque irréelle dans un film poétique
Le premier long métrage de Vincent Perez recèle de véritables moments d'émotion. Il dépeint le portrait d'une jeune femme, non pas réellement naïve, mais simplement positive. Elle n'a peur de rien, ni des changements, ni de l'incertitude, ni des autres. Elle est toujours calme, même dans les pires situations. Elle apparaît donc au spectateur comme une sorte de sainte irréelle, qui approche la vie et ses horreur, dont notamment l'incarcération, avec de belles choses dans l'âme, des objectifs sains et purs.
Perez immerge son héroïne dans divers milieux oppressants, une maison bourgeoise avec une maîtresse tyrannique, une autre vérolée par un adultère pressenti, une prison pour femme, et un couvent de bonnes-sœurs. Angèle est à l'aise partout. Morgane Moré lui donne corps et surtout visage : pur, frêle et fort à la fois. Le film entier repose sur ses jeunes épaules, et sur son regard empli d'espoir et de compassion. Une réussite.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur