NO DORMIRAS
Étrange et complexe
S’ouvrant sur une scène étrange, située dans un endroit lugubre, dans lequel une femme en croise une autre et adopte son geste compulsif de brossage de cheveux, le film de Gustavo Hernandez installe d’emblée une ambiance étrange, ainsi qu’une méfiance vis à vis d’une metteur en scène de théâtre jouée par Belen Rueda ("L’orphelinat"). Mettant ainsi le spectateur du côté du personnage de Bianca, jeune actrice ayant dû faire interner son père, intégrant sa troupe, il s’assure aussi une inquiétude de fond qui ne le lâchera plus.
"No dormiras" est une œuvre élégante flirtant avec le film d'horreur, qui mêle avec une certaine subtilité les notions de réalité et de fantasmes. Un exercice facilité par le postulat de départ selon lequel au bout de 108 heures de privation de sommeil une personne entre dans "les limbes" et sera incapable s’identifiera alors à une personne croisée, en adaptant les gestes et n’arrivant plus à redevenir elle-même.
Alliant art et thérapie, pièce de théâtre et mystérieux journal intime d’une patiente, questionnant la limite entre happening et expérience douteuse, le film, s'il intéresse sur la relation metteur en scène / interprète, souffre cependant d'un scénario trop complexe, qui demande au spectateur d'être attentif au moindre détail pour espérer démêler le faux du vrai. Grâce cependant à une ambiance très réussie, due à la fois à la qualité de la photographie et à une impeccable direction artistique, il réussit tout de même à surprendre et à faire ponctuellement sursauter.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurCOMMENTAIRES
C'est aussi un film de S.F...
mercredi 10 juillet - 6h38
Le magnétoscope qu'on voit au début est un Sanyo VWM-900 sorti en 2004, l'action du film est sensé se passer en 1984 , juste un anachronisme de 20 ans ....
Film assez soporifique ce qui est un comble pour un film sur l'insomnie.