Festival Que du feu 2024 encart

PIECE MONTÉE

Cérémonie catastrophe au programme...

Bérengère et Vincent se marient dans le respect des bonnes traditions bourgeoises. Familles et amis se réunissent à la campagne dans une belle propriété pour participer à leur union. Mais liens du sang et sentiments font ils toujours bon ménage ?

Le réalisateur Denys Granier-Deferre, à qui l'on doit le mythique "Que les gros salaires lèvent le doigt", revient au cinéma après 20 ans d'éclipse. Au bout de sa caméra, un sujet dont le cinéma ne se lasse pas d'ouvrir les tiroirs..." le mariage " et ses déconvenues. Malgré un casting inspiré, le film, quant à lui, l'est beaucoup moins. Il s'agit en effet d'une comédie qui, du fait de la maigreur de son scénario, n'apporte pas grand chose au genre, à part un goût de déjà vu très prononcé.

Côté dialogues les scénaristes s'en sortent parfois pas trop mal, mais il devient trop facile de laver son linge sale en famille, au cours d'une cérémonie où chacun devrait avoir le coeur à la fête, mais où au contraire, chacun se pose là, en trouble fête, et fait voler en éclats ses névroses les plus profondes. On n'évite donc malheureusement pas les clichés, la caricature et les maladresses, narratives...

Quelques belles scènes de cinéma cependant, celles que nous propose le réalisateur via la relation entre le personnage tendre interprété par un Jean Pierre Marielle vaillant, qui retrouve son amour de jeunesse, une magnifique Danielle Darrieux, pleine de sobriété, d'élégance et de justesse. Un portrait de famille acide qui ne vous donnera sans doute pas envie de participer à la fête...

Et si vous devez, en plus, faire bonne figure et patienter jusqu'au dessert ? Non merci, pour ma part, je préfère décliner l'invitation et remettre à plus tard, ma boulimique envie de déguster les choux de cette pièce montée...

Laurence SalfatiEnvoyer un message au rédacteur

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