THE LAST DAYS ON MARS
Mars attaque !
En mission scientifique sur Mars depuis six mois, l’équipe de Charles Brunel s’apprête à revenir sur terre. Or à quelques heures de l’embarquement, un des ingénieurs de la mission aperçoit un léger signe de vie sur un échantillon et décide de retourner à l’endroit du prélèvement pour en avoir le cœur net…
Sur la planète Mars, un russe, un américain, un canadien et cinq anglais sont dans un labo. Qui donc survivra à la méchante bactérie trouvée inopinément alors que tout le monde prépare ses bagages pour rentrer à la maison ? C’est là toute l’intrigue de ce thriller cosmique haletant. Formée de scientifiques bornés, d’ingénieurs dépressifs et de techniciens démotivés, notre équipe n’a au premier abord rien de bien héroïque. Il faudra cette ultime découverte pour que chacun puisse prouver sa témérité, dans un tragique jeu de cache-cache entre contaminés et victimes potentielles.
Véritable huis clos, "The Last Days on Mars" analyse les différentes réactions que peut avoir l’homme pour survivre. Rationnel, empathique ou submergé par la peur, chacun des protagonistes va agir différemment face au danger qui les traque. La caméra, réaliste, accentue le trait en les accompagnant dans les moindres méandres de leur refuge sans se soucier des détails. L’image saccadée, la lumière défaillante et les sons chaotiques s’imprègnent du stress ambiant pour plonger le spectateur au cœur de l’action.
Une belle maîtrise du suspens qui malheureusement n’empêche pas un certain gout de « déjà vu ». Très vite on comprend que les membres de l’équipe vont petit à petit être décimés, reste à savoir dans quel ordre et si il y aura des survivants. Un scénario, qui comme tant d’autre, se calque sur la référence du genre : le cultissime "Alien", sans pour autant se démarquer par quelque originalité que ce soit. Ajoutons à cela quelques détails techniques peu crédibles, même pour le dernier des néophytes et voilà nos derniers jours sur la planète rouge relégués au statut de film plaisant du dimanche soir. Car faute de révolutionner le genre, "The Last Days on Mars" n’en est pas moins un bon divertissement.
Gaëlle BouchéEnvoyer un message au rédacteur