MELAZA
La débrouillardise
Carlos Lechuga, après plusieurs cours-métrages, réalise son premier film sur l'univers rural dans l'insouciance caribéenne. Dans la douceur de vivre, il mêle la joie de vie durable face aux difficultés de la vie. Dans ce récit, il fait la part belle à la débrouille pour se sortir des soucis financiers qui assomment le couple. Tout est sujet à l'optimisme, à la volonté de chacun de réussir. Il traite son film comme une leçon de courage qui touche n'importe quel public.
Dans la moiteur cubaine, le couple formé par Yuliet Cruz et Armando Miguel Gómez amène une ambiance bienveillante malgré les problèmes. Le réalisateur dénonce également les rudesses du climat social. Le cours de piscine pour les enfants dans un bassin vide pourrait prêter à rire, tout comme la gardienne d'usine désinfectée qui dénonce l'absurde réalité. Carlos Lechuga retrace donc une histoire d'amour avec quelques péripéties. Il parsème son film d'instants de patriotisme avec une camionnette revendicatrice ou une manifestation non spontanée. Le spectateur passe un bon moment, avec un rythme tranquille.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur