TAXI 3
Un troisième opus d'une pauvreté scénaristique affligeante
Les flics marseillais recherchent un gang de casseurs déguisés en père-noël. Le chauffeur du fameux taxi va les aider…
Le résumé du scénario de ce troisième volet pourrait tenir sur un timbre poste s'il n'y avait pas les histoires de paternité parallèles de nos deux gentils héros. Toutefois, on ne sort jamais de la grossière caricature (du flic, à la mafieuse japonaise), et l'on s'irrite rapidement du nombre monumental de placement de produits, qu'on ne citera pas ici : il manquerait plus qu'on leur fasse de la pub ! Toujours au cœur d'un script inexistant, les moqueries envers la police, pointant leur inefficacité, le mépris des bonnes manières ou encore celui de la femme (malgré leur grossesse mise en avant), ont dépassé le point critique de lassitude, qu'un démarrage 30% en dessous du précédent semble confirmer.
Côté acteurs, Diefenthal surjoue à tout va, et Samy Naceri la joue flegmatique. Finalement, seule Marion Cotillard tire son épingle du jeu, arrivant à rendre presque crédible ses quelques lignes de dialogues, lors notamment d'une scène de face à face dans le garage conjugal, prouvant à elle seule à quel point elle est sous exploitée et mal dirigée. Vivement qu'on la revoit dans un bon polar (comme " Une affaire privée ") ou un drame énigmatique (comme dans " Les jolies choses ").
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur