LES PORTES DU TEMPS
Au secours
« Les portes du temps » est produit par Walden Media, producteurs bien intentionnés de succès tels « Le monde de Narnia ou « Le Secret de Terabitia », films sympathiques, familiaux, dont le coeur des sujets tourne autour du bien et du mal, et de la capacité de l'homme a resté du bon côté. Pas étonnant que le scénario des « Portes du temps » est plu à ceux-ci, puisqu'il brasse ces thématiques à tour de bras opposant bêtement les forces de la lumière et celles des ténèbres. Face aux anciens et au gamin devenu un « chercheur » de signes dans différentes époques, se trouvent des vils symboles du mal: un cavalier habillé en noir, une sorcière tentatrice à la beauté pas catholique, et une nuée de corbeaux.
Si le scénario se borne à une stérile recherche des signes, reconnaissables à d'étranges spirales que seul le « chercheur » peut repérer, la mise en scène finit de faire de cette entreprise un désastre. Car en multipliant les prises de vue en d'inutiles grands angles, en usant d'un montage qui semble omettre un plan sur deux, le metteur en scène tente désespérément d'insuffler un quelconque souffle à ces aventures ridicules pour gamin fan de jeux vidéos. Les quelques scènes avec les corbeaux offriront aux plus courageux le clou du spectacle, tandis que les fans de « Six Feet Under » seront atterrés de voir leur Ruth préférée (Frances Conroy) se rabaisser au niveau d'une telle insipide production.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur