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FRIGHT NIGHT

Un film de Craig Gillespie

Au pieu les vampires !

Les potes de Charlie commencent étrangement à disparaître… Mais ça n’inquiète pas plus que cela ce jeune ado, qui vient tout juste de conclure avec l’une des plus jolies filles du lycée. Seul Ed, son pote d’enfance, semble comprendre ce qui se passe. Il surveille de près le nouveau voisin de Charlie depuis quelques temps parce qu’il est persuadé que ce dernier est un vampire et qu’il est la cause de ces disparitions…

Les films de vampires sont à la mode, profitons-en pour donner une nouvelle version du héro suceur de sang. Voilà ce qu’ont dû se dire les producteurs de « Fright night », une « Nuit d’épouvante » en VF, mais qui n’a d’épouvantable que le scénario !

« Twilight » a séduit des millions de jeunes filles ? Très bien, faisons un film de vampires mais en ciblant cette fois-ci les mecs, les vrais ! Partons d’une banale histoire d’amourette entre deux ados, mettons plus de sang, plus d’humour, plus de blondes et plus d’action. Magie du cinéma, vous obtenez ainsi la recette du film blaireau interdit aux plus de seize ans ! Ail, ail, ail !

Premier objectif affiché par le film : montrer de plantureuses nanas et du sang, le tout sans aucune finesse. Est-ce un vœu pieu que de souhaiter à cette jeunesse de découvrir « Dracula » de Coppola ou « Une nuit en enfer » de Robert Rodriguez, des films de vampires qui ont donné leur vraies lettres de noblesse au genre dans les années 90 ? Même pas besoin de remonter si loin, face aux « Twilight » des années 2000, on préfèrera largement des œuvres moins connues mais tellement plus talentueuses, telles « Morse », « 30 Jours de nuit » ou « Thirst, ceci est mon sang ».

Que sont donc venus faire dans cette « Fright night » Colin Farell et Toni Colette ? Si pour cette dernière on a une petite idée (Gillespie étant l’un des réalisateurs de la série télé « United States of Tara », où elle joue remarquablement), on sèche complètement sur les motivations de Farell, qui venait tout juste avec « Comment tuer son boss ? » d’égratigner avec bonheur son image de beau gosse. Ce n’est pas avec un tel film qu’il atteindra le prestige qu’avait eu en son temps Brad Pitt dans « Entretien avec un vampire » (également à dévorer d’urgence pour ceux qui ne l’ont pas vu).

Remake de bout en bout de « Vampire, vous avez dit vampire ? » de Tom Holland, « Frigth night » reprend la même formule qui avait si bien marché auparavant : mêler humour et horreur. Sauf qu’ici, on ne sourit que deux ou trois fois et on ne frissonne pas une seconde ! Seuls les jets de sang en 3D qui nous sautent au visage donneront du plaisir aux fans d’hémoglobine. Dommage, également, que les shows de Las Vegas n’en prennent pas plus pour leur grade. Bref tout cela est bien trop lisse.

On peut donc parier que ce film entraîne une mort rapide et douloureuse au genre du film de vampire pour ados… On a le droit de rêver, non ?

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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