Festival Que du feu 2024 encart

THE WORLD

Un film de

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes

Une troupe de danseuses se produit tous les jours dans le plus grand parc d’attraction de Pékin. Les plus grands monuments du monde servent de décor à leurs amours, leurs regrets, leurs amitiés et leurs drames…

Une idée de départ et une mise en scène originale. Voici ce qui caractérise le mieux The World. Dans ce film, les personnages évoluent au milieu de décors de rêve, dans un parc d’attraction qui reproduit les plus beaux monuments des cinq continents. Symbole de liberté, de voyage et d’ouverture, ce parc va pourtant rapidement être le révélateur de l’enfermement de ses protagonistes.

Le scénario va cependant rapidement s’avérer assez pauvre. Les histoires des personnages se croisent et s’entrecroisent, entre amour et amitié, bonheurs et trahisons, c’est finalement à une comédie de mœurs que l’on va assister, sans grande originalité dans son récit. Cependant, chaque scène clé de l’histoire des uns et des autres sera marquée par des temps forts, avec tout d’abord le choix original de petites séquences d’animation pour illustrer les SMS que s’envoient nos héros. Un point bénéfique pour ce film, même si cela ne suffit pas à lui redonner du rythme et de la vie.

Mais finalement ce qui sauve ce film, ce qui fait qu’il mérite d’être vu et apprécié est à chercher ailleurs. Au delà des décors, c’est bien la beauté des costumes qu’il faut saluer. Nos artistes itinérants évoluant dans des parures sans cesse renouvelées et toujours de grande beauté. Et plus que l’histoire elle-même, ce sont les scènes de danses qui émaillent la narration qui vont séduire le spectateur. Au final, on apprécie donc les qualités esthétiques d’un film intéressant, bien qu’un peu long…

Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur

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