Festival Que du feu 2024 encart

LE TALISMAN

Un film de Peter Pau

Un bijou en toc

De nos jours, en Asie, un pilleur de vestiges et une acrobate de cirque pleine de surprises, se retrouvent embarqués à la poursuite d’un talisman mythique. Celui-ci a été volé par un collectionneur peu recommandable et dont les méthodes se révèlent violentes et détestables. Tout ce petit monde se pourchasse pendant une heure, pour enfin arriver dans la grotte secrète où le combat final pourra avoir lieu…

Alors là chapeau !! Chapeau bas messieurs les programmateurs. Le plus grand mystère de ce film serait de savoir comment, et surtout pourquoi, il a été distribué dans notre pays. Quand on pense que bons nombres attendent depuis des années sans pour autant être visible, on est en droit d'enrager ou d'arracher les sièges du cinéma, tellement on atteint le summum du n'importe quoi. Alors comme c'est l'été, j'abrégerai et reviendrai tout de même sur ce massacre.

Passons rapidement sur un scénario soluble dans n'importe quel cadre, où les acteurs tentent tant bien que mal de jouer, et de faire passer quelques sentiments confondant de bêtises et de mièvreries. Si la gageure des films en provenance d'Asie, est de nous surprendre par des chorégraphies de combat très spectaculaires, surtout lorsqu'une de ses plus talentueuses actrices figure au générique, on ne peut être que dépité de voir quelques brouillons de combats amenés sans aucun rythme visuel.

Et quand le film atteint presque les deux heures, on espère plus de trois scènes de combats, ce qui ici, n'est malheureusement pas le cas. Alors, et, j'ai quand même gardé le meilleur pour la fin, la scène soi-disant de clôture, se doit d'être fabuleuse par rapport aux précédentes. Et bien la surprise c'est effectivement du jamais vu. Imaginez un décor en quadrillage de feu, tendance playstation ( la 1 pas la 2, se serait trop d'honneur pour les effets spéciaux), sur lequel se greffent des colonnes de pierres tendance Tetris, et quelques personnages faisant des allers-retours en volant au-dessus de ce foutoir.Jamais au cinéma vous n'aurez vu ça, donc amateur de moment surréaliste et très kitch courez ne voir rien que cette scène !

Sinon on peut également mettre au crédit de ce film des plans larges, de cités, qui éclatantes de couleurs, rappellent les plus belles cartes postales peintes à la main, ainsi que des mouvements de caméra tout en travelling rendant assez bien l'impression d'espace et de mobilité auquel sont confrontés les personnages.

En fin de compte un film à voir en vidéo cassette lors de sa sortie dans 4 ou 6 mois, à condition que cela soit un ami qui la loue. En effet rien à retenir de ce sous Indiana Jones, où les effets spéciaux et l'action brillent par leur incommensurable nullité. Dommage de ne pas revoir donc, Michelle Yeoh dans un bon film, elle qui allie souvent performances physiques et performances d'actrice, avec intelligence.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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