SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI
Houba, houba !
En passant à la réalisation, l’ex-humoriste Alain Chabat avait su prouver son talent inné pour la comédie, mêlant habilement références geeks, humour absurde hérité des Monty Python et véritable maîtrise technique : "Didier" et "Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre" se sont rapidement hissés au firmament des comédies françaises. Parfois parasité par les tentatives douteuses des Robin des Bois, le mésestimé "RRRrrrr!!!" n’atteignait pas de tels sommets, mais l’incroyable audace de certaines idées (le biche-volley !) et une facture formelle toujours impeccable en faisait toute de même une sacrément bonne comédie.
C’est donc peu dire que l’on attendait ce quatrième film avec impatience, d’autant qu’en adaptant la bédé culte de Franquin, il s’attaquait à un sacré défi : rendre vivant le Marsupilami. Autant le dire de suite, c’est bien là que se situe la principale réussite du film. Celui-ci s'avère bondissant, émouvant, fidèle à l’esprit et au trait du dessinateur, le Marsupilami est une petite merveille, Chabat et son équipe ne lésinant pas sur ses apparitions. Face à lui, on trouve pléthore d’acteurs qui, s’ils s’en donnent à cœur joie, ne rivalisent pas forcément de génie : égaux à eux-mêmes, Chabat et Debbouze assurent le service minium, mais c’est vraiment l’inattendu Fred Testot et un Lambert Wilson déchaîné qui s’accaparent les meilleures scènes.
Parfois hilarant, souvent amusant, "Sur la piste du Marsupilami" souffre malheureusement d’un rythme bancal et de quelques gags un peu « too much » tombant à plat. Mais bon, vu le niveau général des comédies françaises, on va pas faire la fine bouche…
Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur