L'ÂGE DE GLACE 5 : LES LOIS DE L'UNIVERS
Attention, l’épisode de trop se rapproche
Scrat court toujours après son gland. Mais cette fois, sa quête va le mener jusque dans l’espace, provoquant une réaction en chaîne aboutissant à une pluie de météorites. Et une fois encore, ce sont Sid, Manny, Diego et les autres qui vont devoir réparer ses bêtises et sauver la planète…
Déjà quatorze ans que Sid, Manny et Diego ont débarqué dans nos vies. Plus d’une décennie marquée par l’énergie communicative et la bonne humeur d’une bande d’animaux préhistoriques fortement timbrés. Au travers des quatre précédents volets, la saga a exploré de nombreuses thématiques (l’amitié, la tolérance, l’acceptation des différences, la parentalité, l’amour…), a invité de nombreuses espèces et a vu naître un bébé mammouth. Si à chaque fois, les retrouvailles sont chaleureuses et sympathiques, le dernier opus nous avait quelque peu laissé sur notre faim. Malheureusement, "L’Âge de glace : Les lois de l’univers" laisse ce même sentiment, celui d’assister à un épisode efficace mais sans grande inventivité.
Pourtant, ici, les réalisateurs avaient vu les choses en grand, envoyant Scrat et son gland dans l’espace. Sauf que n’est pas Neil Armstrong qui veut, et son voyage va être à l’origine du Big Bang ainsi que d’une pluie de météorites mettant en danger la vie de Sid et sa bande. À grande menace, gros moyens : ici, il s’agira de Buck, la belette déjantée, faisant son retour pour sortir du pétrin ses camarades. Mais à l’image du reste du film, ce come-back inattendu manque de mordant et d’humour. Car en privilégiant grandement la dimension épique (le métrage est un excellent conte d’aventure), les scénaristes ont oublié ce qui faisait la force de cette série, l’humour ravageur. Alors que l’on était habitué aux fous rires, devoir se contenter de sourires est forcément déceptif.
Si ce manque d’originalité tend à marquer la fin d’une ère et une incapacité à se renouveler, "L’Âge de glace : Les lois de l’univers" demeure un excellent divertissement, à l’univers coloré et au rythme soutenu. Les nouveaux personnages, pas suffisamment exploités, laissent entrevoir des pistes intéressantes pour une nouvelle suite. Mais il faudra alors proposer quelque chose de différent. Car à force de réchauffer les précédentes histoires, les spectateurs risquent de se lasser de ces pitreries animalières. Et ça serait bien dommage, tant cette saga a longtemps rimé avec qualité…
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur