Festival Que du feu 2024 encart

CRAZY NIGHT

Un film de Shawn Levy

Une flopée d'acteurs comiques

Pour tenter de rompre la routine qui s’installe dans leur couple, Phil et Claire Foster décident de passer une soirée extraordinaire dans le restaurant le plus en vue de Manhattan. Sans réservation, ils n’ont d’autre choix que de se faire passer pour un autre couple, les Triplehorn, afin d’obtenir une table. Mais à peine leurs entrées terminées, leur imposture est dévoilée par des gangsters impitoyables à la recherche des Triplehorn...

Si le film prétend dépeindre la situation de nombreux couples américains, c’est à dire qui s’ennuient et ne décollent plus, qu’on ne s’y trompe pas, il s'agit avant tout d'un prétexte pour donner des dialogues gratinés à deux acteurs comiques de talent: Tina Fey et Steve Carell. Réunir les héros des séries « 30 Rock » et « The Office » dans une comédie sur grand écran a tout pour faire saliver et de ce côté, on peut dire que la mission est remplie: le duo fonctionne à merveille et nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute.

Cependant, c’est du côté de l’histoire que l’on peut trouver pas mal de défauts. Le scénario tiendrait sur un post-it et l’enchaînement de certaines scènes paraît un peu facile ou tout du moins peu crédible. Mais on comprendra très vite que l’intérêt du film n’est pas là. Car la multitude de situations périlleuses dans lesquelles échoue notre couple fait intervenir des seconds rôles de choix tous plus barrés les uns que les autres. Et ce n’est finalement que de ça qu’on se délecte: mettre tous ces excellents comédiens devant la caméra et les laisser faire exploser leur potentiel comique.

Malgré tous les rires qu’on aura pu faire éclater, on sortira tout de même de la séance avec un petit arrière goût d’inachevé. En témoigne le générique agrémenté du bêtisier du film qui est parfois plus drôle que les scènes “réussies” en question. Comme si la petite heure vingt-huit du film, même menée à un rythme d’enfer, n’avait pas suffi à combler toutes les espérances. Ou peut-être est-ce simplement qu’on en redemande...

Rémi GeoffroyEnvoyer un message au rédacteur

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