Festival Que du feu 2024 encart

UNE PART DU CIEL

Portrait de femmes sur fond de lutte syndicale

Joanna s'étant révoltée contre son patron, est incarcérée. Claudine, elle, travaille encore dans la fabrique de viennoiserie. Déléguée syndicale, qui à l'époque n'avait pas osé défendre sa collègue, mais qui maintenant veut se racheté aux yeux de son amie, elle décide de témoigner en sa faveur dans le procès qui oppose Joanna à son ex-patron…

Le monde ouvrier se heurte souvent au patronat, et là la violence peut prendre le pas sur la discussion. C'est de cela que Bénédicte Liénard veut faire de nous le témoin. La dualité du monde : d'un côté le système carcéral, de l'autre l'entreprise qui enchaîne par des moyens de pressions ses employés. Le spectateur découvre ces deux univers par les yeux des deux femmes, ex-collègues de travail.

Une ambiance lourde pèse sur les épaules de nos deux héroïnes dans ce monde qui les opposent à une autorité omniprésente et dénuée de toute chaleur humaine. Un long métrage lourd de sens, montrant l'enfer des prisons pour femmes, un endroit où la solidarité entre elles est présente, mais peu affichée, un endroit où les détenues sont souvent humiliées par les gardiens et n'aspirent qu'à une chose : revoir la lumière, tout en gardant leur fierté. Le spectateur est aussi le témoin d'une lutte entre syndicats et patrons, mais aussi entre différents syndicats eux-mêmes, où manifester quelques mécontentements coûte souvent sa place.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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