TROIS PETITES FILLES
Pour ces formidables jeunes actrices
Lorsque Lilia (Sabrina Ouazani), quatorze ans, comprend que ses parents ont l’intention de la marier contre son grès à un cousin d’Algérie, elle décide de s’enfuir de chez elle. Avec ses deux meilleures amies, Paulin et Lucie (Morgane Chabot et Lucie de St Thibault), elle part pour la Corse, à la recherche Johnny Depp, en espérant qu’il intercèdera en sa faveur auprès des médias…
A partir d'un postulat de base frôlant le ridicule (qui serait assez débile pour croire à cette histoire de course au Johnny Depp…), Jean Loup Hubert nous donne un de ces films charmants dont il a le secret, où l'émotion affleure par endroits, sans trop que l'on sache pourquoi à tel moment et pas à tel autre. Il faut dire que le film repose principalement sur la qualité d'interprétation des trois fameuses petites filles. Morgane Cabot, dont le personnage semble moins intéressant que les deux autres, gagne en maturité au fil du fil, et surprend dans une scène finale par son apport émotionnel. Lucie de Saint Thibault joue les buttée avec assurance, donnant de l'ironie derrière son dentier. Tandis que Sabrina Ouazani (L'esquive) confirme une présence et une force hors du commun.
Face à ces trois furies de quatorze ans, dont on suit les gentilles péripéties et les initiations à la vie, le peu probable couple Jugnot – Karambeu fonctionne à merveille, même si l'on attendra son prochain film pour juger des véritables talents d'actrice de Adriana. En attendant, elle s'en sort plutôt bien en streapteaseuse nymphomane, qui assume sa position. On aurait aimé voir l'ambiguïté du couple tenir plus longtemps, ou être plus exploitée. Restent de beaux moments ou de belles phrases liées au passage de l'enfance à l'adolescence, qui font de ce film sans prétention, une agréable aventure humaine, faite de rencontres et d'espoirs, bercée par une formidable B.O. (Muse…) composée par la fille du réalisateur.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurÀ LIRE ÉGALEMENT
COMMENTAIRES
curieux
mercredi 28 février - 8h35
pour moi c'est un navet