LE GRAND'TOUR
L'aventure belge
À première vue, ce docu-fiction peut paraitre futile. En effet, on peut se demander pourquoi aller voir une bande de fêtard enchainer les beuveries en jouant du tambour... Pourtant, le métrage fonctionne et captive. Car au final, il est plus profond qu'il n'y parait. Se découpant en deux parties, on apprécie alors l'évolution du groupe et la réflexion qu'amène ce voyage aussi bien physique que psychique. Dans un premier temps, on se prend à la fête et on rie des situations cocasses et de l'inhibition des personnages. Comme dans cette scène dans laquelle la bande est partie depuis déjà quelques semaines et qu'ils appellent seulement à ce moment-là leur femme pour leur expliquer ce qu'ils font.
Bien amené par des interviews des différents protagonistes venant couper le récit, on suit avec attention l'effet du "Grand’Tour" sur chacun. Que ce soit une prise de conscience, un changement de vie ou alors simplement des bons souvenirs. On est alors touché par la vérité qui se dégage et on devient une partie de ce groupe de joyeux lurons. Cette liberté qui ressort du voyage et les aventures qui en découlent viennent alors s'inscrire dans nos cerveaux comme des souvenirs nous étant propres. Au final, on regarde ce film comme on regarderait un film de vacances.
Et puis, la deuxième partie arrive, avec son côté plus introspectif grâce à ce personnage de Vincent, centre du groupe, qui s'étiole petit à petit. Les gros bourrus deviennent alors plus poétiques et commencent à parler de la vie. Car, au final, c'est le sujet principal de ce film, la vie. "Le Grand' Tour" a donc su capter l'humain autant dans ses excès que dans ses silences, sans fioritures ni artifices de quelques sortes...
Quentin ChirolEnvoyer un message au rédacteur