Festival Que du feu 2024 encart

TIDELAND

Un film de Terry Gilliam

Pourquoi tant de fracas

Après la mort de sa mère, une petite fille est emmenée par son père dans une maison de famille située au beau milieu de la campagne. Isolée, elle va s'y inventer un monde bien à elle...

Ne cachons pas notre déception, le nouveau Terry Gilliam est loin d'être à la hauteur de nos attentes. Après le fouillis "Les frères Grimm", on espérait retrouver l'auteur des géniaux "Brazil" et "Fisher King" en meilleure forme, car aux commandes d'un petit film, où le rêve et l'imagination occupe le devant de la scène. Il n'en est rien, car Gilliam ne peut s'empêcher de donner dans la surenchère et de remplir tout espace libre par du mouvement ou du bruit.

Si on est tout d'abord intrigués par les agissements de la gamine, et par son drogué de père (Jeff Bridges), on a vite l'impression que le cinéaste anglais se répète. Car d'autres avant lui ont explorés ces mondes imaginaires, où des enfants innocents se réfugient pour échapper à la réalité. Ce fut le cas de Danny Boyle avec le coloré "Millions" l'an dernier, et de Guillermo Del Toro avec les sombres échappées franquistes de "L'échine du diable" (puis bientôt du "Labyrinthe de Pan" dont la sortie est prévue en novembre). Face à ces bijoux, l'épileptique "Tideland" ne fait nullement le poids, malgré quelques scènes touchantes.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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