MUTANTS
A l'amour, à la mort
Dans un monde où un terrible virus a contaminé la population, un couple en fuite tente de trouver une zone où se réfugier. Pris au piège par des créatures sanguinaires, Marco et Sonia vont devoir lutter pour leur survie…
Très attendu pour son caractère mystérieux et original (un film d'infectés au cœur de la France), par son casting intriguant (l'inattendue Hélènes de Fougerolles, l'excellent Francis Renaud, le charismatique Dida Diafat) et par le passif de son réalisateur dans le court-métrage, "Mutants" se dévoile enfin, et parvient à surprendre, s’émancipant de ses références envahissantes (la saga des "28 jours/semaines plus tard"), pour épouser la structure du mélodrame et donner ainsi du poids à son intrigue, sans pour autant négliger son aspect purement horrifique et fantastique.
S'il est clairement au cœur de cette mini-vague de films d'horreur français récents (succédant à "Martyrs" et précédant "La Horde" dans le calendrier des sorties), le film de Morley ne pratique pourtant pas le même extrémisme narratif, visuel et thématique, laissant de côté le gore outrancier, le sadisme ou les nazis cannibales pour raconter l’histoire d'un amour voué à la destruction. C'est le cœur romantique du film qui fait la valeur de "Mutants", plus que les très efficaces scènes d'horreur et de fusillades. Une émotion inattendue qui achève de faire du film l'un des meilleurs de son genre.
Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur