FREAKS OF NATURE
Un film barré comme on les aime
Date de sortie : 8 février 2016 en VOD
"Freaks of Nature" a été diffusé en première partie de la "Nuit Décalée" de l'édition 2016 du Festival international du film fantastique de Gérardmer. Pour vous donner un ordre d'idée, les autres films présentés ce soir-là étaient "Sharknado 3" et "Lovemilla", des longs-métrages faisant la part belle à l'étrange et à l'absurde. "Freaks of Nature" ne déroge pas à la règle avec son histoire de cohabitation entre zombies, vampires et humains. Le film constitue une parodie très intéressante des teen movies à l'américaine. Tous les codes sont là ! Le lycée et son long couloir plein de casiers, le beau gosse de l'école (très directement inspiré d'Edward Cullen, le vampire de "Twilight"), la reine du bal, etc. Pour les représentants de la génération Y qui ont grandi avec les "Americain Pie" et autres "Scary Movie", l'expérience est agréablement régressive.
D'autant que l'ensemble tient très bien la route. C'est relativement intelligent – même s'il ne faut pas trop attendre d'un tel film sur le plan intellectuel –, c'est drôle sans être trop lourd et le casting est très bon, ce qui est particulièrement important pour qu'un teen movie fonctionne. On retrouve notamment Vanessa Hudgens, l'ex-starlette Disney que l'on a également pu voir dans "Spring Breakers" et dans l'excellent "Sucker Punch" de Zack Snyder, mais aussi Bob Odenkirk, l'interprète de Saul Goodman dans la série culte "Breaking Bad" et son spin-off "Better Call Saul".
Le film est rythmé et parsemé de punchlines hilarantes, de celles qu'on se répète après entre potes. Vous l'aurez compris, "Freaks of Nature" n'a rien d'un grand film mais ce n'est, semble-t-il, pas ce que Robbie Pickering recherchait. On peut donc dire que malgré des défauts – certains inhérents au genre, d'autres imputables à l'équipe du film –, ce long-métrage est une réussite. Mission accomplie pour ce film qui avait tout pour être diffusé lors de cette "Nuit décalée". À visionner entre amis, de préférence après avoir débranché son cerveau. Merci Gérardmer !
Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur