GUS, PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE
Sans grand relief
Avec son dessin en images de synthèse 3D signé des studios Team To de Bourg les Valence, « Gus » était certainement l’un des projets les plus attendus du monde de l’animation hexagonale. Si la qualité graphique est globalement au rendez-vous (on regrettera peut-être uniquement l’excès d’utilisation d’éléments surfaciques animés, pour représenter plumes, feuilles…), c’est malheureusement du côté de l’épaisseur du scénario que le bât blesse.
Car une fois passée une introduction plutôt réussie, outre une énumération des quelques dangers qui guettent les oiseaux migrateurs (un avion de nuit, des chasseurs, une tempête, le froid et la neige…), il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. Le récit est sans surprise, et ce ne sont pas les colères artificielles de l’oiseau (qui apprend à se montrer autoritaire en répétant des insultes) ou l’épisode du sauvetage à la « Madagascar » qui sauveront un scénario bien trop léger. Quant au couplet final sur l’entraide, il est tellement attendu, qu’on en baillerait presque.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur