LAS VEGAS 21
Jeu de chats et de souris sur tapis vert
Face à l’énorme vague du poker ces dernières années, quoi de plus naturel que de continuer sur cette lancée et de mettre à l’honneur le black jack. Après "Casino", "Ocean’s 11", "12" et "13", tout droit sorti des studios : "Las Vegas 21", un film de cartes pour un public de jeunes joueurs. Tous les bons ingrédients sont présents pour que la sauce prennent : de bons acteurs expérimentés (Kevin Spacey et Laurence Fishburne), de jeunes acteurs bien à la mode (l’incroyable britannique, Jim Sturgess), des décors magnifiques de casinos et de suites d’hôtels, et un but ultime : poursuivre son rêve, l’american dream de la réussite sociale.
Malheureusement le fait que le scénario fut écrit d’après le roman de Ben Mezrich ne sauve pas l'histoire... La recette est bien trop simple, et a déjà été éprouvée par John Dahl, il y a 10 ans, avec le génial "Rounders" ("les joueurs" en français) avec Matt Damon et Edward Norton. Bien que la méthode d’apprentissage pour casser la banque n’était pas la même, on sent le réchauffé, voire le cramé durant ces 2h de film qui semblent s’éterniser. Si on ajoute à la sauce les dialogues pauvres, le manque de suspense et l’histoire d’amour d’adolescents boutonneux, on a peut être ici le prochain gagnant des Razzies !
Et pourtant, pour plaire à son public, Robert Luketic a rassemblé de beaux artistes sur sa BO ; de MGNT en ouverture, en passant par Peter Bjorn and John, Coldplay, qui met tout de suite dans le mood pour une histoire punchy où l’on va trépigner sur son siège… Même Jim Sturgess en perd son accent, et par là même son charme.
"Las Vegas 21" est un bon petit film d’été, à regarder quand on n'a rien à faire de mieux, une déception de ce début d’été.
Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur