GRAIN IN EAR
Une idée généreuse, mais ennuyeuse
Grain in Ear nous propose une très belle histoire, celle de cette femme, reniée par les siens, et non intégrée par son pays d’adoption. On assiste donc, dans le film, à son combat, pour survivre d’abord, et aussi pour vivre, notamment à travers son histoire d’amour avec un de ses meilleurs clients… C’est aussi une belle histoire humaine, où, une fois encore, l’enfant est l’élément déterminant. Au delà de la lutte de Cui, c’est bien le bien être de son enfant qu’elle recherche. Le scénario est, sur ce plan, particulièrement bien construit, les scènes avec le rejeton servant de catalyseur et d’annonce des difficultés de Cui.
Malgré cela, Grain in ear souffre d’une mise en scène que l’on connaît trop dans les films asiatiques : un tournage au format panoramique, offrant des décors immenses pour une pièce qui est finalement minuscule, mais surtout une absence de dialogues et de musiques qui finit par lasser, et peine à retenir l’attention du spectateur. On ne peut que regretter ces choix esthétiques qui nuisent au film, le rendant particulièrement lent et parfois ennuyeux, là où le sujet est lui particulièrement révélateur de cette société en pleine (re)construction.
Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur