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Un film de Jeanne Biras

Un gars, une fille…

Tous les jours, Jo, directrice de casting, voit défiler des hommes, sans qu’aucun ne la fasse vibrer. Un jour, son chemin croise celui de Bernard, un doux rêveur un peu fou. Peu à peu, la jeune femme se laisse prendre au jeu de ce délirant personnage…

Au début, ce premier film de Jeanne Biras (à l’origine un court-métrage « rallongé » par Europacorp, la société de Luc Besson), a le parfum fade de la comédie française habituelle : une tête d’affiche, des situations cocasses, des seconds rôles un peu fêlés. On n’est pas vraiment surpris, pas vraiment déçu, pas vraiment amusé : le film, assez tiédasse, retient son souffle sans jamais décoller.

Et soudain, sans comprendre pourquoi ni comment, on rit. Ce miracle, c’est à l’ami Bernard qu’on le doit. Face à une Jo criarde et survoltée (Alexandra Lamy était ainsi parfaite pour le rôle), le jeune homme est une bouffée d’air frais. Avec brio, Clovis Cornillac apporte à son personnage, crédulité, même dans les situations les plus rocambolesques. Il nage sur une chaise, se prend pour James Bond, fait un vol plané du troisième étage et se relève, invincible.

Et finalement, le film est à l’image de son affiche : au premier plan, Alexandra Lamy, souriante et imposante, apparaît comme l’attrait principal, jusqu’à ce que le regard découvre le reste, caché derrière : un Clovis Cornillac bien dans ses baskets, beau comme un dieu et sexy comme un diable, et qui assume tout l’intérêt de cette gentille comédie romantique.

Lucie AnthouardEnvoyer un message au rédacteur

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