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LES PARISIENS

Un film de Claude Lelouch

Les affres du succès vus par Lelouch : une petite musique qui fonctionne plutôt bien

Une jeune fille un peu paumée (Maïwenn Le Besco), fait la connaissance d’un italien (Massimo Ranieri) chanteur de rue. Elle lui propose de faire un duo. Bientôt le couple est repéré par un responsable de cabaret…

Claude Lelouch est un peu au cinéma français ce que Robert Altman est au film américain : un formidable directeur d'acteurs pour « film choral ». Confirmant son goût pour les personnages multiples, il en fait pour une fois une introduction progressive et brouille les pistes quant aux points centraux de son histoire, qui ne se dégagent que tardivement.

Derrière la multitude il y a donc surtout deux êtres, viscéralement interprétés par Massimo Ranieri, chanteur italien au regard perdu et surtout Maïwenn Le Besco jeune actrice renversante de naturel et de sophistication mêlées. Une fois passées les premières minutes et accepté le principe d'une omniprésence musicale du chanteur italien, aux mélodies entêtantes et rétro, on se laisse bercer par cette contine morale aux refrains doux-amers.

C'est alors que vient la surprise du film, celle qui donne toute sa dimension à une histoire de succès assez classique et qui introduit le film dans le film. Pour une fois, l'adepte des destins croisés et de leur observation, se mêle du devenir de ses personnages, changeant le cours de leurs histoires. Une ironie intéressante, et un procédé de mise en scène qui surprend s'il n'innove pas.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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