LES AMATEURS
Une comédie pas drôle du tout. Navrant
Pour son premier film, Martin Valente n'a pas voulu mettre la barre trop haut. En choisissant la quête de l'amour comme thème principal, il pensait sans doute s'assurer une base stable et solide. Raté. A l'heure de la mise à jour de la condition des femmes dans les cités et des associations comme " Ni putes, ni soumises ", le film aurait sans doute rapidement montré son intérêt, s'il en avait eu un. Le réalisateur joue sur les stéréotypes (les jeunes de banlieue n'ont aucune culture), les idées reçues (le théâtre n'est accessible qu'à une élite) et s'entiche d'un style comique qui ne vole pas bien haut (on notera notamment le coup de pied dans le chat, du (déjà) re-vu).
Le résultat est d'autant plus navrant qu'il s'agit là d'une suite illogique de gags imbéciles, de dialogues mal ficelés, de personnages inintéressants. Bien sûr on sourira devant certains sketches, mais l'accumulation tend vite à montrer combien le scénario est creux et inexistant. Seul Jalil Lespert réussit à tirer son épingle du jeu. Déjà remarqué dans " Ressources Humaines " de Laurent Cantet (pour lequel il avait reçu le César du Meilleur Espoir Masculin en 1999), le jeune homme trouve ici rapidement ses marques et donne force et authenticité à son rôle de baroudeur.
Lucie AnthouardEnvoyer un message au rédacteur