EVELYN
Un morceau de démagogie irlandaise, qui n'évite aucun cliché, pas même ceux des films de procès
Dans cette histoire relatant un tournant non négligeable dans la législation irlandaise en terme de droit parental, rien ne nous est épargné concernant la vision du bon père de famille irlandais, bon buveur (et chanteur) et un rien artiste, celle du couvent, où s'affrontent en silence, mère supérieure à la rare sagesse, sœur complice et compatissante (elle s'appelle " felicity " !) et sœur intégriste et violente. Si la petite doit dormir les bras en croix toute la nuit, pour ne pas 'tenter le démon', inutile de dire que rares sont les spectateurs à ne pas prendre rapidement parti.
Sous des allures premières de comédie de mœurs, le film nous assène donc des tonnes de clichés et de bons sentiments, oubliant presque au passage d'alimenter le portrait pourtant promis de la touchante Evelyn, presque mise au placard, au profit de l' " Histoire ", celle des avocats et des experts de la Loi.
Pierce Brosnan malgré le mal qu'il se donne, est loin d'être crédible dans ce rôle de père aux aboies. Son image de gentleman de grande allure lui colle décidément trop à la peau. Quant à Julianna Margulies, elle n'arrive pas non plus à convaincre, en sa position de faire-valoir peu probable, hésitant entre deux hommes, et ayant un accent irlandais, forcément prononcé. Le réalisateur de " Miss Daisy et son chauffeur " a déjà été plus inspiré.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur