BABY BLUES

Diane Bertrand change de registre avec cette comédie sentimentale, traitant de ce couple devant faire face à un mur d’incompréhensions et angoissé à l'idée d'un possible changement de vie. La problématique de l’enfant et du travail mélangée avec celle du couple dans la vie active entraînera bien entendu des quiproquos, chacun voulant tout gérer dans les meilleures conditions en faisant les choix adéquats.

Le personnage d’Alex, femme battante, entre en contradiction avec ses actions en allant secrètement à ses séances chez le psy. Fabrizio, le charmant italien, fait face à Alex, en alternance en dominé et dominant. Mais le scénario s'avère rapidement aseptisé et peu original. La présence de la psy, interprétée par Valérie Benguigui, qui perd pieds au milieu de ses des patients, donne cependant un fort pouvoir comique au film. La narration des séances avec cette psy décontenancée au sujet de leur volonté de dialogues dans leur couple fait des merveilles. Enfin, notons qu'Espéranza, la chienne, incarne l’union dans ce couple, mais que cette utilisation est un peu facile et quelque peu déconcertante.

Si le film a la volonté de nous économiser une thérapie de couple en instaurant le retour au dialogue, certains pourront se remettre en question au fil de l'intrigue. Le scénario manque pourtant souvent de rythme, avec des situations de comédies assez convenues. Les chamailleries prévisibles avec leurs conclusions pré établies sentent le déjà vu, et ne laisseront pas une empreinte inaltérable après le visionnage du film. Heureusement, le rôle joué par Valérie Benguigui sauve quelque peu le film. Un film récit, sans grande conviction.