CAVALE
Constat amer sur l'idéalisme
Deuxième volet de la trilogie de Lucas Belvaux, 'Cavale' nous dévoile les destins de deux personnages secondaires (voir tertiaires pour l'un) du récit d' 'Un couple épatant'. Avec subtilité, il nous révèle une partie des drames qui se jouent derrière des visages à la façade anodine. Catherine Frot, glaciale et volontaire, cache un passé sombre, en lien avec le fameux terroriste échappé, mais que la maternité lui pousse à oublier. Lucas Belvaux, sous des airs d'amant parfait, abrite un activiste d'extrême gauche que la prison n'a réussit qu'à enfermer dans osn idéalisme d'un autre âge.
Belvaux filme avec brio cette éternelle échappée, et les jeux de hasard qui la permettent, alternant moments de tensions, souvent faits d'un rien (l'arrivée dans le garage, avec l'usage de la lampe à gaz), et moments d'accalmie ou d'humanité retrouvée. A chaque instant, on sait que celui-ci est compté, et l'on sent l'issue fatale. Une réussite totale, qui en fait le meilleur des trois visions de la même Histoire.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur