TOTAL RECALL : MÉMOIRES PROGRAMMÉES
Difficile de résumer en quelques lignes l'intrigue de « Total Recall » tant elle est complexe, et tant l'intérêt réside dans ses ressorts, parfois des plus vicieux. Len Wiseman (réalisateur des deux premiers "Underworld" et de "Die Hard 4") adapte à nouveau la nouvelle de Philip K. Dick ("Souvenirs à vendre" ou "We can remember it for you wholesale" en anglais, publiée en 1966), après la version de Paul Verhoeven datant de 1990, tout en espérant lui être plus fidèle. Exit la planète Mars, puisque la colonie se trouve aux antipodes de la Fédération Unie de Grande-Bretagne quelque part en Australie. Exit Arnold Schwarznegger, remplacé ici par Colin Farrell, certes moins musclé, mais qui n'a pas à rougir pour autant (voir la longue scène du début où ces dames pourront admirer sa physionomie sous presque toutes les coutures). Mais bienvenue à une certaine forme d'ultra-violence, le film étant ponctué de nombreuses scènes de poursuite et de baston.
Kate Beckinsale remplace Sharon Stone dans le rôle de la femme de Douglas et prend ici une toute autre importance, puisqu'elle devient le principal agent de la traque annoncée. Les décors revêtent un niveau de définition bien supérieur à l'original et l'on appréciera particulièrement les inspirations asiatiques de la Colonie. Le fameux vaisseau dénommé « la chute », qui permet de traverser la terre de part en part, revêt une importance toute particulière de par son design et son fonctionnement. Quant aux effets spéciaux et maquillages, ils s’intègrent bien à l'ensemble, même si contrairement à l'original, ils n'ont plus grand chose de surprenant. Loin du caractère innovant du film original, « Total Recall : mémoires programmées » ne démérite pas pour autant, bénéficiant d'un scénario toujours aussi efficace, tout en souffrant d'une interprétation un peu forcée, faisant notamment du personnage de Beckinsale une méchante un peu trop acharnée.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur