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LES GARDIENS DE LA GALAXIE

Un film de James Gunn

Les Zinzins de l'Espace

Enlevé en 1988, le jour de la mort de sa mère, par des extraterrestres, le jeune Peter Quill est devenu l’aventurier Star-Lord. En possession d’un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, le héros est arrêté et jeté en prison. Là, il va faire la connaissance de Rocket, Groot, Gamora et Drax le Destructeur…

Le voici donc, le très attendu "Gardiens de la Galaxie", dixième film de l’univers Marvel au cinéma, et avant-dernier long-métrage de ce que les producteurs nomment la « Phase 2 » (qui prendra fin l’année prochaine avec le forcément génial "Avengers: Age of Ultron" de Joss Whedon). Dixième film, donc, mais le premier à ouvrir la saga aux aventures cosmiques et spatiales, et à s’essayer avec réussite à la comédie d’aventure qui s’assume comme tel. Car aussi cohérent et intéressant soit-il, l’univers cinématographique de Marvel souffrait jusque-là d’un humour bon enfant souvent à côté de la plaque, quand il ne riait pas carrément de ses personnages plutôt qu’avec eux.

Ce qui marque d’emblée dans "Les Gardiens de la Galaxie", passée une scène d’introduction touchante, c’est bien le traitement humoristique, et volontiers railleur, des personnages, un ton que l’on doit sûrement à James Gunn, trublion venu de la Troma et déjà coupable des biens déjantés "Horribilis" et "Super". En nous contant la quête d’amitié (car c’est bien de ça dont il s’agit) d’une bande de marginaux tous plus atteints les uns que les autres (un voleur-flambeur, une tueuse sans attache, un psychopathe au phrasé original, un raton laveur génétiquement modifié et un arbre), Gunn donne du cœur à son film, là où les autres films de la firme, aussi spectaculaires et fun puissent-ils être, souffrait d’un sérieux manque d’empathie et d’implication.

Lié au reste de la saga Marvel par quelques touches disséminées ici et là (Le Collectionneur, aperçut dans "Thor : Le Monde des Ténèbres", et bien sûr Thanos le Titan, qui continue d’œuvrer dans l’ombre en attendant son heure – dans un futur "Avengers 3" ?), le film de Gunn se savoure en fait pour ce qu’il est vraiment, légèrement à l’écart des autres productions maisons, à savoir un space opera visuellement magnifique, qui enchaîne les péripéties sans temps mort et ose un humour salvateur et jamais condescendant envers ses protagonistes. Alors certes, la mise en scène de Gunn s’avère bien souvent tout juste fonctionnelle et le méchant (Ronan l’Accusateur) n’est pas très bien traité, mais que ce soit dans les joutes verbales des héros (excellente scène de préparation du plan, à « 12% »), dans certaines séquences méchamment jouissives (l’évasion de la prison), dans ses idées loufoques bien amenées (la danse finale…), dans ses clins d’œil amusants (on pense beaucoup aux "Aventuriers de l’Arche Perdue") et dans le refus catégorique de Gunn de se moquer de ses "Gardiens de la Galaxie", le film se savoure comme un réjouissant blockbuster tout public, dont on a hâte, la séance terminée, de retrouver les héros dans de nouvelles aventures. Et puis il y a Rocket, le raton bricoleur, et Groot, l’arbre au grand cœur. Et ça, c’est quand même bien cool !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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