RIDDICK
Le champion de la survie
Riddick, trahi par l’un de ses seconds, est laissé pour mort sur une planète hostile. Ayant réussi à survivre à une chute vertigineuse, il doit faire face à d’étranges créatures, cherchant à rejoindre une base vraisemblablement abandonnée…
Troisième volet des aventures de Riddick, forcené découvert dans l'expérimental "Pitch Black", et devenu Roi dans le second épisode ("Les Chroniques de Riddick"), "Riddick" est une suite certes moins ambitieuse que souhaitée, du fait du relatif échec commercial du second volet, mais reste un modèle de survie artistique, qui doit autant à son interprète principal (le massif et pince-sans-rire Vin Diesel, parfait dans ce rôle de gros costaud au cœur et au cynisme bien accrochés) qu'à un univers cohérent, sorte de "Mad Max" de l'espace.
Car outre les créatures étranges qui semblent peupler cette planète aride, au relief sculpté de manière spectaculaire (une sorte de « chien » géant, des dérivés de scorpions adepte du camouflage dans l'eau...), notre héros aux yeux vitreux devra se confronter de nouveau à des mercenaires, venus ici pour le capturer. La bonne idée du scénario est ainsi de construire le film autour de deux parties, une plus sauvage, relevant du film de découverte et de survie, et une partie plus humaine (mais pas moins violente), mettant face à face deux bandes rivales et l'intrépide et dangereux fuyard.
Bouclant ainsi cette trilogie avec des réminiscences du premier épisode, "Riddick" fait aussi preuve d'une cohérence esthétique sans faille, nous transportant dans un univers entier, et redonnant corps à ce personnage dépassé par sa propre légende. Propos sexistes apportant le sourire aux lèvres, effets spéciaux soignés, créatures inquiétantes, morts spectaculaires, tout semble concourir à faire de "Riddick" un classique du genre, quelque part entre "Ghosts of Mars" et "The Thing". Un film de science-fiction aussi efficace que captivant.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE