Festival Que du feu 2024 encart

LE CHIEN JAUNE DE MONGOLIE

Esthétique et culturellement passionnant

Nord de la Mongolie : Nansal, fille aînée d’une famille de nomades, trouve par hasard un jeune chien, qu’elle ramène au campement familial. Son père ne voit pas d’un bon œil l’intrusion de ce nouveau venu ; il est convaincu que le chien va leur porter malheur et il veut s’en débarrasser…Mais l’entêtement de la fillette et un peu d’aide du destin vont favoriser le sort du petit animal…

Souvent, les films tournés dans des conditions difficiles et qui se donnent pour mission de faire découvrir une culture méconnue se révèlent décevants : soit par manque de qualités esthétiques, soit au contraire parce que la beauté des paysages en est le seul intérêt. Le chien jaune de Mongolie est une bonne surprise, car il évite ces deux écueils. La réalisatrice Byambasuren Davaa n’a pas à rougir des qualités esthétiques de son film, bien au contraire, et son scénario, si simple et dépouillé soit-il, n’en est pas moins touchant et intelligent.

Pendant 1H30, le spectateur est invité à prendre part au quotidien de cette famille de nomades, à des années lumière de celui des habitants des pays industrialisés. Et peu à peu, il s’acclimate à leur rythme, à leurs préoccupations…Rarement ce type de film aura été si réaliste, et pour cause : les acteurs sont de vrais nomades qui sont filmés de façon quasi documentaire. Et c’est là la qualité principale de la réalisatrice, elle-même née en Mongolie : elle nous offre une vision pure, brute même, d’un pays fascinant, mais qui reste accessible à un public ignorant de la vie des nomades. Le chien jaune est donc un joli film, sans fioriture ni prétention, mais qui atteint pleinement son but : nous amener à réfléchir sur un peuple souvent snobé par nos médias…

Delphine MuhlbacherEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire