HAROLD ET KUMAR S'EVADENT DE GUANTANAMO
Lourd
Le deuxième épisode des aventures d'un duo de potes d'origine asiatique pour l'un (Harrold), indienne pour l'autre (Kumar), - le premier, « Harrold et Kumar chassent le burger » étant sorti directement en vidéo -,; a étonnement réussit à trouver le chemin des salles en France. C'est peut-être la base du scénario, très à la mode, une critique du Patriot Act, que le distributeur espérait voir bien reçue par le public français, toujours critique envers les politiques policières des USA. Il n'en sera cependant rien.
Le film commence par une scène de pure fantasme avec une jeune fille dans un ascenseur, qui se termine sous la douche avec Harrold, interrompue par le pet de son colocataire Kumar, assis sur le chiot voisin, derrière le rideau de douche... D'emblée, la légèreté se fait sentir. Cependant, il faut bien dire que les héros sont attachants et que le duo fonctionne. Il y a l'indien taciturne et inconscient et l'asiatique les pieds sur terre, légèrement nerveux et surtout agacé par son pote... un peu comme le spectateur, qui n'en croit pas ses yeux.
Une fois à Guantanamo, ils s'échappent très vite, et tellement facilement... On est presque déçus que l'exploitation de l'incarcération s'arrête à une paire de gardien qui souhaitent se faire sucer « sans être pédés ». Le scénario surfe donc sur la paranoïa des américains du terrorisme, avec une petite vieille qui a une vision de Kumar avec un turban et une barbe, ou la confusion de la fumée de la pipe et d'un gaz toxique... et avec aussi le personnage récurrent du flic cow-boy qui mène les interrogatoires à sa manière et soupçonne tout le monde. Au passage, durant leur fuite éperdue vers le Texas (on se demande pourquoi), en prennent pour leur grade, les bandes de jeunes blacks, les chasseurs sanguinaires, les gens du sud pas pecnots mais justes consanguins, le klu-klux klan...
Restent tout de même quelques gags surprenant, comme l'exploitation amusante du refus de l'intégration par les flics, qui font une traduction simultanées aux parents des deux jeunes, qui parlent pourtant très bien anglais, ou l'apparition de Neal Patrick Harris, dans son propre rôle d'acteur culte de « Starship Troopers » (aujourd'hui dans « How I met your mother »). Mais finalement l'impression qui domine est la récurrence des rêves de filles bien foutues, fantasmes érotiques et autres visions hallucinés, et les effets de différentes de drogues, jusqu'aux champignons hallucinogènes qu'on mélange bien entendu avec l'alcool pour mieux prendre le volant.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur