Festival Que du feu 2024 encart

HUNGER GAMES – LA RÉVOLTE : Partie 1

Un film de Francis Lawrence

CONTRE : Niveau -2 - Passez là votre chemin

Après l’Expiation, Katniss se réveille sous terre. Son district entièrement détruit par le Capitol, elle a été sauvée par les rebelles du district 13. Avec l’aide de la Présidente Coin et du haut juge Heavensbee, Katniss va tenter d’incarner le symbole de la rébellion afin de sauver Peeta mais aussi le peuple entier des griffes du Président Snow…

Après deux films plutôt réussis, (dont le premier volet a été réalisé par Gary Ross), Francis Lawrence nous avait habitué à plus d’enthousiasme dans le second volet intitulé « L’Embrasement ». C’est dire si l’on avait hâte de découvrir les prochains épisodes de cette saga « Hung games ».

Cela fait déjà une année que l’on attendait donc la suite des aventures du joli geai moqueur. Et je ne vais pas vous faire patienter davantage. Quelle déception ! L’histoire en elle-même n’y est pas pour grand chose puisqu’à vrai dire il ne se passe rien. Quel ennui ! Les deux heures zéro trois du film n’ont à vrai dire aucune utilité. Le scénario est plat, triste et sans un brin d’émotion. Les personnages sont réduits à un naturel déconcertant (surtout lorsque l’on compare aux épisodes précédents). C’est comme s’ils avaient perdu leur personnalité et leur âme avec. L’histoire est ce qu’elle est, mais il est certain que le simple fait d'adapter un ouvrage en deux films (histoire de gros sous) demeure vraisemblablement au détriment total de l’œuvre. S'il s'agit d'un gâchis au profit du business de certains, c’est aussi et surtout prendre honnêtement les spectateurs pour des idiots.

La révolte est en cours depuis déjà l’opus précédent mais cette première partie remet en avant le symbole fort de miss Katniss. À l’aide de propagande douteuse (on se croirait dans une télé-réalité), un gang d’autodidactes sortis de nulle part a pour mission de filmer l’héroïne au cœur des événements belliqueux. Que dire de l’action ? Elle est inexistante du début à la fin. Les personnages secondaires tels que la mère de Katniss, sa sœur Primrose, Johanna et Finnick semblent transparents. Katniss revient plusieurs fois chez elle, où elle prend des objets de famille. Ces scènes futiles alimentent la vacuité du film.

L’accent est principalement mis sur le district 13. C’est l’endroit où croît la révolte et où se rejoignent les rebelles prêts à tout pour sauver ce qu’il leur reste. C’est une véritable fourmilière qui protège ses occupants des attaques du Capitol. Là encore, rien ne nous surprend. Les personnages se réfugient dans un bunker avec une facilité déconcertante. Les ellipses impactent parfois cruellement la continuité de la narration. Ainsi, par exemple, la séquence d’ouverture étonne. On ne s’attend pas forcément à trouver l’héroïne sous terre car on a à peine vu sa sortie de l’arène. Les tenues telles que les combinaisons sont moroses. Elles accentuent la tristesse et la pauvreté de l’image.

La BO avec Lorde est un plus mais cela ne relève pas l’incroyable gaspillage que constitue ce « Hunger Games 3 ». Non vraiment il n’y a rien de bon dans ce troisième opus. On en sort désappointé. « La Révolte : Partie 1 » n’est pas indispensable à la saga. La manquer est fortement conseillé ! À bon entendeur…

Chloé HugonnencEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire